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– Evolution favorable de l’exercice 2021 pour les Groupes Saarstahl et Dillinger
– Augmentation sensible des chiffres d’affaires respectifs : de 1,645 milliard d’euros à 2,281 milliards d’euros pour le Groupe Dillinger et de 1,684 milliard d’euros à 2,777 milliards d’euros
– Clôture de l’exercice 2021 avec un EBITDA respectif de 201,1 millions d’euros et de 281,5 millions d’euros pour le Groupe Dillinger et le Groupe Saarstahl ainsi qu’un EBIT respectif de 80,1 millions d’euros (Dillinger) et de 187,9 millions d’euros (Saarstahl)
– Mise en oeuvre rapide et efficace du plan de réduction des coûts lancé en 2019 ; réalisation des dernières mesures en 2022

Pour le groupe Dillinger, composé de la société Aktien-Gesellschaft der Dillinger Hüttenwerke (Dillinger) et de ses filiales, ainsi que le groupe Saarstahl, articulé autour de la société Saarstahl AG et de ses filiales, l’exercice 2021 s’est achevé avec un bilan positif. Après les années difficiles 2019 et 2020, deux années de plus impactées par la pandémie, les deux entreprises ont profité d’un net rebond de leur marché. Ainsi, après des années marquées par des pertes substantielles, les deux entreprises ont réussi à inverser la tendance et à clôturer l’exercice 2021 avec des résultats clairement positifs. Comme annoncé, le programme de réduction des coûts lancé en 2019 a été mis en oeuvre rapidement et efficacement, permettant ainsi d’atteindre les objectifs visés. Les dernières mesures de ce plan seront réalisées d’ici la fin de cette année.

La reprise par SHS/Saarstahl de Saarstahl Rail et Saarstahl Ascoval (sociétés détenues jusque-là par Liberty Steel) en août dernier a permis de combler des lacunes dans le portefeuille de produits et de se positionner sur de nouveaux segments de marché. Aujourd’hui déjà, les aciers à faible teneur en CO2 de Saarstahl Ascoval, produits sur le site dans un four à arc électrique, enrichissent l’offre aux clients en matière d’aciers à faible impact sur le climat utilisés comme matériaux de base pour leurs propres produits et chaînes de création de valeur. Les rails de Saarstahl Rail contribuent pour leur part à accélérer la transition dans le domaine de la mobilité grâce à des produits de qualité également fabriqués avec de l’acier d’Ascoval à teneur réduite en CO2. Différents exploitants de réseaux ferrés, dont la SNCF, misent déjà sur les rails produits en Lorraine.

Lors de la conférence de presse annuelle commune aux deux groupes, le Président des Directoires de Saarstahl et de Dillinger, le Dr. Karl-Ulrich Köhler, a commenté les résultats de l’exercice 2021 par ces mots : « Malgré la pandémie persistante et l’augmentation constante des prix des matières premières au cours de l’année, les deux entreprises sont parvenues à redresser la barre. Dillinger et Saarstahl ont clôturé l’exercice 2021 avec la marge d’EBITDA escomptée de 12 %. Cet objectif a été atteint grâce à la volonté de réussir de tous les acteurs et confirme la compétitivité des entreprises. Aujourd’hui, nous devons évoluer à partir de ce résultat et garantir durablement la pérennité économique des entreprises. Cette assise est nécessaire si nous voulons réussir la transition vers une production d’acier à bilan carbone neutre qui se profile.

Et Markus Lauer, membre du Directoire responsable de la Direction financière, d’ajouter : « L’exercice 2021 s’est achevé avec un bilan positif pour Dillinger et Saarstahl. Les bons résultats sont particulièrement visibles à l’augmentation du résultat avant intérêts et impôts (EBIT) que les entreprises ont su faire progresser de 632 millions d’euros par rapport à l’année précédente. Malgré un volume des expéditions en recul par rapport aux années 2017 et 2018, années marquées par de gros volumes de ventes, ce succès a pu être obtenu grâce à une adaptation et à une flexibilisation du niveau d’activité et par une tarification à un niveau de prix élevé. Aujourd’hui, nous visons la stabilisation durable de la marge d’EBITDA au niveau atteint. »

Joerg Disteldorf, Directeur du Travail et membre du Directoire responsable des Ressources Humaines, a expliqué les mesures mises en oeuvre dans son domaine de responsabilité en ces termes : « Avec les représentants des salariés, nous avons veillé, au sein des Ressources Humaines, à la réalisation des économies prévues par le plan de réduction des coûts lancé en 2019 et ce de manière socialement acceptable. Ces mesures sont d’ores et déjà mises en oeuvre dans leur grande majorité. Grâce à une étroite collaboration, nous pouvons afficher des réussites communes, dont le renoncement aux projets d’externalisation prévus initialement. Ainsi, pour la Saarschmiede, nous avons pu élaborer un scénario robuste et viable. Nous restons fidèles à notre engagement de remplir le contrat intergénérationnel et de préserver durablement les emplois dans la sidérurgie sarroise. Avec quelque 500 apprentis chez Dillinger et Saarstahl, nous restons la structure de formation en entreprise la plus importante de la région. »

Déroulement de l’exercice / évolution du chiffre d’affaires et des résultats

Dillinger et Saarstahl ont tiré parti de la conjoncture favorable et de l’augmentation de la demande dans l’industrie automobile, dans le secteur de l’énergie et dans la construction mécanique. La forte demande a conduit à une évolution positive des prix dans les différents segments. Cette dynamique a pu être constatée dans les secteurs des fils et des barres de Saarstahl dès les derniers mois de l’année 2020 avant de se poursuivre continuellement en 2021. L’évolution positive a été impulsée principalement par le redémarrage de la production dans l’industrie automobile. Chez Dillinger, il a fallu attendre le premier semestre 2021 pour voir la reprise se manifester. La demande croissante en tôles fortes super-lourdes de la part du secteur éolien offshore a été le principal moteur de cette évolution. De même, la demande d’autres secteurs consommateurs génériques tels que la construction mécanique, la construction métallique et le secteur du négoce n’a cessé d’augmenter. Seule la demande dans le secteur des pipelines a continué de reculer en 2021. Grâce à l’adaptation et à la flexibilisation du niveau de l’activité de Dillinger et Saarstahl, un instrument efficace a pu être trouvé pour réagir et adapté rapidement le niveau de production selon les évolutions sur le marché.

Le chiffre d’affaires du Groupe Dillinger a augmenté de 38,6 % pour atteindre 2,281 milliards d’euros, contre 1,645 milliard d’euros au terme de l’exercice précédent. L’EBITDA (résultat avant intérêts, impôts et amortissements) du Groupe Dillinger s’est chiffré à 201,1 millions d’euros (contre – 68,9 millions d’euros en 2020), tandis que l’EBIT (résultat avant intérêts et impôts) s’est établi à 80,1 millions d’euros (contre – 192,8 millions d’euros en 2020). Les investissements du Groupe Dillinger se sont chiffrés à 42,2 millions d’euros, contre 41,7 millions d’euros en 2020.

Le chiffre d’affaires du Groupe Saarstahl a progressé de 64,9 % pour s’établir à 2,777 milliards d’euros, contre 1,684 milliard d’euros au terme de l’exercice précédent. L’EBITDA (résultat avant intérêts, impôts et amortissements) du Groupe Saarstahl s’est chiffré à 281,5 millions d’euros (contre – 70,4 millions d’euros en 2020), tandis que l’EBIT (résultat avant intérêts et impôts) s’est élevé à 187,9 millions d’euros (contre – 171,2 millions d’euros en 2020). Les investissements du Groupe Saarstahl ont atteint 37,6 millions d’euros, contre 61,6 millions d’euros en 2020.

En 2021, les activités dans le domaine des investissements de Dillinger et Saarstahl ont été marquées par les effets généraux de la pandémie. Toutefois, les projets planifiés ont pu être mis en oeuvre avec succès. Outre l’investissement dans plusieurs nouvelles grues dans l’aciérie LD de Völklingen et dans le laminoir de Burbach, les mesures ont porté sur la protection de l’environnement et la réduction des émissions de CO2. Ainsi, un nouveau réservoir de gaz sous pression a été mis en service chez ZKS (la cokerie Zentralkokerei Saar GmbH), tandis qu’un nouveau refroidisseur circulaire avec système de récupération de la chaleur a été implanté sur l’installation d’agglomération n° 3 de la société ROGESA Roheisengesellschaft Saar (ROGESA), une filiale commune de Dillinger et de Saarstahl. Ce projet a été bouclé en septembre dernier après la procédure de réception finale.

Perspectives 2022

Le groupe Dillinger et le groupe Saarstahl ont démarré l’année 2022 avec une forte demande et des marges toujours élevées. Les deux entreprises tablent cette année encore sur une exploitation satisfaisante de leurs capacités. L’attaque de la Russie contre l’Ukraine et la guerre qui s’en est suivie, avec les conséquences induites par le conflit, sont toutefois susceptibles de freiner massivement l’évolution de la conjoncture économique et d’avoir un impact sur les deux entreprises. Il n’est pas non plus à exclure que la pandémie de coronavirus continue de peser sur l’économie. Face à cette situation, les prix des approvisionnements en matières premières et des coûts de l’énergie devraient continuer à augmenter. L’intégration et le redéploiement stratégique de Saarstahl Rail et Saarstahl Ascoval vont être poursuivis parallèlement à la conquête de nouveaux segments de marché. Dillinger continuera pour sa part d’investir dans le secteur de l’éolien offshore et de développer sa production de tôles super-lourdes pour mieux desservir ce marché en plein essor.

Vers un acier à bilan carbone neutre

Dillinger et Saarstahl vont poursuivre leurs efforts en vue de parvenir à une production d’acier à bilan carbone neutre en accord avec les objectifs climatiques de l’UE et préparent à ce titre les prochaines étapes de cette transformation de la production. Les deux entreprises ont élaboré une stratégie en trois phases grâce à laquelle elles entendent atteindre la neutralité carbone d’ici 2045. Une première esquisse d’un projet d’installation d’un four électrique sur le site de Dillingen a été remise pour évaluation. Parallèlement, une équipe interdisciplinaire a commencé à travailler sur le projet de transition. Afin que cette transition réussisse, nous entendons rechercher et maintenir un dialogue structuré avec les milieux politiques afin que, au niveau fédéral et européen, les jalons de cette évolution puissent être communément posés pour assurer sa réussite. Il est urgent de préparer la montée en régime du processus de transformation dans le secteur industriel en créant un cadre politique général adéquat. Pour ce faire, les décisions politiques nécessaires doivent être prises impérativement d’ici le milieu d’année 2022 à Berlin et à Bruxelles. Dans ce contexte, il est incontournable d’obtenir très rapidement plus de clarté sur certains points. Le négoce des droits d’émission de l’UE doit être adapté aux exigences imposées par la transition. A ce titre, il est indispensable qu’une protection efficace contre la délocalisation de la production (« Carbon leakage ») soit mise en place, avec, comme instrument central, l’attribution gratuite de certificats durant la montée en régime d’ici 2030. Dans le cadre du système d’ajustement carbone aux frontières (en anglais CBAM), il est nécessaire de poursuivre l’attribution gratuite de certificats de droits d’émission et la compensation des prix de l’électricité au niveau prévu jusqu’en 2030; en même temps il est nécessaire de renoncer à l’augmentation des ratios de réduction (des certificats gratuits) et au mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. De plus, les conditions de benchmarking doivent être conservées et ne doivent en aucun cas prendre en compte des technologies peu émettrices de CO2 ou décarbonées. Il existe le risque de resserrement du benchmarking de plus de 40 % dans le secteur de la fonte, ce qui aurait pour effet d’accentuer encore la pénurie de certificats et de générer des surcoûts exponentiels au détriment de la transformation/transition. Les accords sur la protection du climat doivent être conçus de sorte que les nouveaux procédés puissent être compétitifs également à l’échelle internationale et que l’augmentation des coûts d’exploitation et des risques d’investissement soient amortis. Le blocage exercé par la Commission Européenne concernant les projets de l’industrie sidérurgique (fonds d’innovation et projets IPCEI) doit impérativement être levé. Lors du transfert des projets IPCEI dans le nouveau système d’aides, aucune inflexion et aucun retard ne doivent être tolérés. Par ailleurs, il est impératif qu’un fonds dédié à la transformation de la sidérurgie soit créé afin de garantir une sécurité de planification au-delà des prochaines périodes législatives jusqu’à l’horizon 2030.

Malgré tout, le Dr. Karl-Ulrich Köhler se montre optimiste : « Les produits de Dillinger et Saarstahl participent d’ores et déjà à la transition énergétique et à celle de la mobilité. Nous sommes déterminés à évoluer dans cette voie. Nous continuerons de cheminer vers une production à bilan carbone neutre et de franchir les prochaines grandes étapes. La transition est le principal challenge de notre temps. Si nous parvenons à créer les conditions générales requises urgemment en partenariat avec les responsables politiques en Allemagne et au niveau européen, nous parviendrons à relever ce défi et à écrire une belle success-story. »

Über SHS – Stahl-Holding-Saar GmbH&Co.KGaA

Dillinger est l’un des principaux producteurs mondiaux de tôles fortes en acier pour la construction métallique, la construction mécanique, la construction offshore ainsi que la construction d’éoliennes offshore et de pipelines. Saarstahl est l’un des principaux producteurs mondiaux de fils et de barres pour l’industrie automobile, le BTP et la construction mécanique en général. Rattachées à SHS – Stahl-Holding-Saar, les deux entreprises misent sur des produits innovants et des technologies intelligentes pour apporter des réponses aux enjeux mondiaux tels que la protection du climat, l’efficacité énergétique, la mobilité et la sécurité, en partenariat avec leurs clients. Pour en savoir plus, veuillez consulter le site www.dillinger.de ou www.saarstahl.de

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